le journal d'Anne Franck

« Anne Franck a tenu son journal du 12 juin 1942 au 1er août 1944. Jusqu'au printemps de 1944, elle écrivit ses lettres pour elle seule, jusqu'au moment où elle entendit, à la radio de Londres, le ministre de l'éducation du gouvernement néerlandais en exil dire qu'après la guerre il faudrait rassembler et publier tout ce qui avait trait aux souffrances du peuple néerlandais pendant l'occupation allemande. Il citait à titre d'exemple, entre autres, les journaux intimes.
Frappée par ce discours, A F décida de publier un livre après la guerre, son journal devant servir de base.
Elle commença à recopier et réécrire celui-ci, corrigeant et supprimant les passages qu’elle considérait comme peu intéressants, ou en ajoutant d’autres en puisant dans sa mémoire. Parallèlement, elle continuait à tenir son journal originel, […] Sa dernière lettre date du 1er août. Le 4 août, les huit clandestins étaient arrêtés et emmenés par la police allemande. »

D’abord, ce livre est un manuel d’histoire sur la deuxième guerre mondiale sans en être un : à l’école, on apprend qu’il y a eu environ 45 millions de morts ; que tel personnage « célèbre » a fait telle chose et que ça a eu tel impact ;… Bien sûr, c’est très important. Mais n’est-ce pas plus facile à assimiler quand on se sent plus proche de ces événements ? Anne a donné à son journal le nom de Kitty. Quand on le lit, on se met à la place de Kitty : on est le/la confident(e), on est dans l’histoire, on est en pleine guerre mondiale, on se cache, on ressent les mêmes choses qu’à cette époque,… On suit l’histoire de plus près, au niveau d’un individu et de son entourage ; on comprend la dureté de la vie. L’imagination du décor, des lieux,…est d’autant plus facilitée qu’il s’agit d’un vrai journal, écrit en temps et en heure, au fil des jours.

RÉSUMÉ DU JOURNAL

En effet, le journal EST Anne Franck : il la reflète complètement avec des précisions sur sa vie, de petite fille juive dans un monde où on la hait (d’abord en Allemagne, puis la famille part habiter en Hollande), sur ses pensées envers ses proches (qu’elles déclarent ouvertement qu’elles soient positives ou négatives),…

Pour faire un petit résumé (mais qui ne signifie pas grand chose en lui-même), A F reçoit le 12 juin 1942 (pour ses 13 ans) un journal. Petite fille juive de 13 ans, elle commence par y consigner des choses propres à son âge (elle parle de ses camarades de classe, de sa famille, des garçons,…) avec quelques allusions aux juifs (« les juifs doivent… », « les juifs n’ont pas le droit… » ; à noter le passage de lucidité : « je n’ose plus rien faire, j’ai peur que ce soit interdit »). Tout est bouleversé le dimanche 5 juillet 1942. À cette date, Margot, la sœur d’Anne, reçoit une convocation des SS et la famille part se cacher immédiatement sur le lieu de travail du père. La famille Franck habite une partie de cet immeuble, qu’Anne appelle l’Annexe : la vie y est difficile en sachant qu’il faut faire le moins de bruit possible pour ne pas se faire remarquer par les voisins. Quatre autres personnes ont rejoint les Franck : la famille Van Daan et le dentiste Dussel. Otto Franck, le père d’Anne, a des relations extérieures qui permettent à ces huit personnes une survie temporaire (approvisionnement, livres, soutien moral,…). Ce grand bouleversement se ressent dans son journal : A F n’est plus un « bébé » (comme elle le répète), ce n’est plus une petite fille. Elle essaie de comprendre ce qui se passe autour d’elle, elle décrit avec détails sa vie dans l’Annexe même si parfois, son côté « critique des autres » (de sa mère comme de l’autre famille) reprend le dessus.

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